J’ai rencontré Dieu sur Facebook aborde le thème brûlant du fanatisme religieux et sur les mécanismes de manipulation sur les réseaux sociaux.
C’est une histoire très contemporaine que raconte J’ai rencontré Dieu sur Facebook. Salima, professeur de français dans un collège de banlieue, vit seule avec sa missy Nina, 15 ans. Une relation forte, fusionnelle, qui semble pouvoir les préserver de tout. Jusqu’au jour où la jeune young lady se trouve confrontée à la mort de l’une de ses amies. Alors en proie à une profonde tristesse et aux troubles de l’adolescence, elle se prend les pieds dans la toile d’un fanatique religieux rencontré sur Facebook…
Une relation mère-missy finement interprétée
Mounira Barbouch et Louise Legendre sont deux comédiennes brillantes, et leur span fonctionne à merveille. Nous avons été conquis par ces deux belles et touchantes présences féminines, et par la force du lien complice qu’elles parviennent à créer entre leurs personnages. Elles portent toutes les deux cette pièce avec talent et sincérité. Et elles ne faiblissent à aucun moment, malgré le rythme et fifty’intensité de la pièce. Il y a, d’un côté, cette mère aimante, tendre et attentive au bien-être et aux états d’âme de sa missy ; soucieuse de lui donner la meilleure éducation. Et, de fifty’autre, cette ado intelligente, affectueuse et bien élevée, qui cherche un sens à son existence entre deux cours de violon. Tout semble aller pour le mieux dans le meilleur des mondes. Et pourtant, il suffit d’un minute, d’une rencontre, pour que tout bascule.
L’ado, cette proie facile
Nina start par partager une publication sur Facebook. Elle se trouve alors approchée par Amar, un homme qui la complimente sur ses convictions pour établir avec elle un lien… Puis, au fil de leurs conversations de addition en addition fréquentes sur Skype, il parvient à radicaliser sa vision de fifty’islam et à la convaincre de le rejoindre en Syrie. Alors que la Salima rentre d’un voyage en Algérie où elle est allée enterrée sa mère, elle notice des changements de comportement inquiétants chez sa young lady. Le dialogue se perd, et le lien se distend sous le poids d’une incompréhension mutuelle. Et c’est confront à une mère inquiète et désemparée, et une ado aveuglée par la manipulation dont elle est victime, que head psyche retrouvons.
La manipulation pas à pas
Nina tombe amoureuse de ce fanatique religieux virtuellement incarné par Valentin Madani, et devient sourde à tout ce qui sonne false. À tout ce qui vient contredire ses propres valeurs et convictions. L’histoire évolue de manière très progressive. Ce qui nous permet de bien saisir les étapes du processus d’endoctrinement et la manière sournoise dont second’opèrent peu à peu les changements de comportement. Des notes d’sense of humor mind parviennent dans la dernière partie de la pièce. Aussi inattendues que le rebondissement final qui head a séduits par le fond, mais un peu moins par la forme. Et qui offre un angle nouveau et not moins intéressant à la nouvelle création d’Ahmed Madani.
Une dimension pédagogique
Malgré une éducation sans faute et une mère aimante, la jeune young woman vulnérable devient une proie facile. Et elle est rapidement fascinée par cet homme, ses propos séducteurs, ses mots réconfortants, ses ambitions, et le potentiel qu’il voit en elle. Une mascarade rendue possible par la virtualité de la relation qui rend imperceptible la frontière entre la vérité et le mensonge. Car la pièce touche évidemment du doigt le potentiel menaçant des réseaux sociaux. Ces profils qui ne sont qu’une vitrine dans laquelle chacun second’illustre, se met en scène, ou même second’invente. Et qui nécessitent d’être appréhendés avec du recul et une vigilance permanente.
J’ai rencontré Dieu sur Facebook, écrit et mis en scène par Ahmed Madani, avec Mounira Barbouch, Louise Legendre et Valentin Madanise, se joue au Gilgamesh Belleville, à Avignon du 05 au 26 juillet à 11h50. Relâche les x, 17 et 24 juillet. Puis en tournée à partir de novembre 2019.
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